• Justine est collégienne à Auxerre. En mai, je suis allé dans son collège parler de mon travail sur l'internement des Tsiganes en France pendant la Seconde Guerre mondiale. La professeure qui m'avait invité m'a envoyé quelques poèmes rédigés par des élèves de ses classes suite à mon intervention.

    J'ai retenu celui-ci que j'ai beaucoup aimé.

    Merci Justine.

     

    Les Gitans

     

    Ils ont voyagé des jours et des nuits,

    en route vers les Saintes-Maries.

    Comme toutes les années,

    ils sont arrivés,

    les Gitans.

    Historique du camp 1940-1946

    Plus de roulottes, plus de chevaux,

    mais des caravanes et des autos.

    Ils ont évolué,

    mais restent isolés,

    les Gitans.

     

    « Voleurs de poules, braconniers !

    Tous des fainéants, et des traînées ! »

    On les maudit,

    on se méfie,

    des Gitans.

     

    Pourtant moi j’aime bien

    quand ils avancent sur le chemin.

    Depuis toujours, petit enfant,

    Je les attends,

    les Gitans.

     

    Dans les taillis, je vais me cacher,

    je les regarde s’installer.

    Les anciens sont respectés,

    ils conservent leurs traditions, leurs idées,

    les Gitans.

     

    Les hommes ont le teint basané,

    les femmes brunes et racées

    portent des jupes multicolores.

    Ils sont fiers toujours et encore,

    les Gitans.

     

    Lorsque la nuit est tombée,

    un grand feu est allumé.

    Pour la veillée,

    ils sont assemblés,

    les Gitans.

     

    Soudain la musique s’envole,

    les notes s’égrènent comme folles.

    Les danseurs prennent part au tempo,

    ils dansent le Flamenco,

    les Gitans.

    Historique du camp 1940-1946

    L’excitation est retombée.

    Guitares et voix mêlées,

    l’émotion me saisit

    lorsque j’entends les chants gypsis,

    des Gitans.

     

    La fête est terminée,

    il me faut déjà rentrer.

    Demain ils repartiront,

    mais je sais qu’ils reviendront,

    les Gitans.

                                          

                                            Justine Lecoq, mai 2011, 4ème G, collège Paul Bert, Auxerre

     

     

     

     


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